Into The Wild - Voyage au bout de la solitude

             

Voilà à mes yeux l'un des plus beaux films de l'année...

L'histoire vraie de Christopher McCandless, un jeune étudiant qui décida en 1990 de quitter une société dans laquelle il se sentait prisonnier pour parcourir une grande partie des Etats Unis, seul, avec pour seul bagage un sac à dos. Un périple accompagné de rencontres, qui le mènera jusqu'à son but ultime: l'Alaska, contrée sauvage, isolée de la civilisation où l'homme ne fait qu'un avec la nature. Cette Nature dans laquelle il disait vouloir se perdre, peut-être pour mieux apprendre a se connaitre, comme un retour aux sources, l'essentiel de la vie. La vrai liberté! Malheureusement quand il lui sembla que le moment était venu pour lui de retrouver les siens, c'est cette même Nature plus forte que lui qui l'emporta...

"Depuis deux ans il parcourt la terre. Pas de téléphone, pas de piscine, pas d'animaux de compagnie, pas de cigarettes. Liberté ultime. Etre extrémiste. Voyageur esthète dont le domicile est la route..."

J'avais aimé le film, j'ai lu le livre qui a inspiré Sean Penn. Ecrit par Jon Krakauer, l'histoire de Christopher McCandless fait écho au propre parcours de l'auteur qui c'était aventuré lui aussi en Alaska, des années plus tôt en gravissant les plus hauts sommets dans des conditions très difficiles. Dans son livre il parle d'autres aventuriers tous animés par cette "même passion, la même insouciance devant le danger, la même agitation dans l'âme". Vouloir vivre jusqu'au bout son idéal...

Une belle reflexion sur la vie, sur le pourquoi de l'existence. Pour un instant ne plus avoir à subir de jugement, être libéré des contraintes que le quotidien nous assène. Une expérience pour apprendre a faire la paix avec soi même et avec les autres...

Après plusieurs mois perdu dans l'Alaska, McCandless qui avait emporté plusieurs ouvrages, dans l'un d'entre eux, mit ce paragraphe entre crochets:

" Oh! comme on souhaite parfois échapper à l'absurde monotonie de l'éloquence humaine, à toutes ces périodes sublimes, pour se réfugier dans la nature, si muette en apparence, ou dans un long et épuisant labeur sans paroles, dans un sommeil profond, dans une musique véritable, ou encore dans une compréhension humaine rendue silencieuse par l'émotion! "

"NATURE/PURETE", écrit-il en majuscules en haut de la page.

Il rajouta:

"Et ainsi, il apparut que seule une vie semblable à la vie de ceux qui nous entourent, unie à elle sans un accroc, est la vie véritable, et que le bonheur non partagé n'est pas le bonheur...et c'était cela le plus contrariant...". "Le bonheur n'est réel que quand il est partagé."

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